Éditeur
Créées en 1978 par Michel Moret, les éditions de l’Aire se sont spécialisées dans la littérature, essentiellement romande, l’Histoire et la mythologie. Y sont notamment édités les titres des Conseillers fédéraux suisses devenus auteurs à succès Didier Burkhalter et Joseph Deiss, ainsi que des représentant de la très prometteuse nouvelle génération d’auteurs dont le remarquable Julien Sansonnens.
Dans les années cinquante, des élèves et des amis d’André Bonnard, helléniste de renom, ont créé une revue, Rencontre. Parmi eux figuraient Michel Dentan, Jean-Pierre Schlunegger, Jean Pache, Georges Haldas, Lucien Dallinges, Philippe Jaccottet, Henri Debluë. Trois ans plus tard, la revue se transforma en coopérative et édita les principales traductions des classiques grecs. Philippe Jaccottet traduisit Le Banquet de Platon, Haldas se pencha sur Anacréon et Lucien Dallinges proposa une remarquable traduction de Travaux et les Jours d’Hésiode. Sous le nom de Coopérative Rencontre s’éditèrent les traductions d’André Bonnard. Celle d’Antigone reste la plus inspirée et la plus poétique. La plupart de ces titres ont été réédités plus tard dans la collection Le Chant du Monde des éditions de l’Aire.
Puis la Coopérative Rencontre prêta son nom aux Éditions Rencontre S.A. qui devint très rapidement, grâce au dynamisme de Pierre B. de Muralt, un éditeur francophone de renom. La Coopérative Rencontre poursuivit son activité éditoriale à l’ombre de ce géant. Pour distinguer sa production, la Coopérative rajouta la mention l’Aire, le lieu de la grange où l’on bat le blé.
En mai 1978, la Coopérative changea de nom, modifia ses statuts et devint les Éditions de l’Aire. Le premier titre fut Requiem pour une révolution perdue de Claude Jaquillard. Depuis 1978, un millier de titres parurent sous le nom de l’Aire. En 1992, l’Aire quitta Lausanne pour s’installer à Vevey.
Puis d’autres collections virent le jour : l’Aire bleue (Collection de poche), Fortes Têtes (Témoignages), et plus tard les Feuilles Orientales (Ouvrages historiques). Comme chaque individu, une entreprise a ses hauts et ses bas mais l’Aire a maintenu ses objectifs au fil des ans : défendre les auteurs suisses, découvrir de nouveaux auteurs, remplir son rôle d’éditeur citoyen en publiant des ouvrages socio-politiques et rester ouvert aux autres cultures en publiant des auteurs de renom polonais dont Joseph Bochenski, danois, allemands, autrichiens, français et belges, dont Georges Simenon.
Roman
Après Mer porteuse, Didier Burkhalter poursuit sa saga. On retrouve certains personnages d'envergure, dont Enor qui traverse allègrement tous les drames de ce vingtième siècle nous collant à la peau. D'autres apparaissent, comme la jeune Normande Marie Marguerite qui mène l'enquête sur les origines mystérieuses de sa famille, apparemment perdues dans de sombres tourbillons de l'Histoire. Livre riche qui interroge l'homme sur ses comportements parfois violents et absurdes. Pas d'issue sans le courage, laisse entendre le narrateur en filigrane. "Ce n'est pas parce que l'on perd un bras que l'on doit s'arrêter de nager ?", d'après l'un de ses principaux personnages. La forme romanesque permet à Didier Burkhalter de nous emmener avec passion vers des enjeux lourds de sens et d'interroger de manière aiguë notre condition humaine. Poids des mots, poids du sens, pour un livre d'une brûlante actualité.
Roman
De la Baie des Trépassés, en plein Finistère, aux rives de Saint-John, dans le Nouveau-Brunswick, en passant par Paris, Liverpool, Boston et Montréal, la famille de Gwellaouen et de Kaelig, d'Enor et de Marius, enchaîne les voyages à travers l'océan. De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, ils affrontent ainsi, successivement, les falaises de l'abandon, les tempêtes de la guerre et les marées de l'espoir pour se jeter avec fougue vers de nouvelles vies pleines d'idées, de coeur et de justice. D'une chaloupe sardinière aux gratte-ciel des avocats, d'une longère de paysan aux bâtiments de brique rouge de l'université, des pontons vaporeux des paquebots aux océans de boue des tranchées, de la peine de mort aux joies de l'existence, ils se lancent dans toutes les traversées. Sous le regard constant de la mer porteuse de leurs rêves mais aussi, par la vague la plus forte, des secrets de leurs origines.
Roman
Emmanuelle Di Mambro dite l'enfant aux étoiles était la fille de Joseph Di Mambro, Grand maître de l'Ordre du Temple solaire. Considérée comme le Christ du nouvel âge, vénérée par les adeptes, elle vivra recluse, protégée d'un monde extérieur perçu comme dégénéré et hostile. Elle mourra à douze ans dans les flammes de Salvan, lors du premier Drame de l'OTS, le 4 octobre 1994.