Photographe
Kelly Dassault a commencé sa carrière professionnelle au sein d’une agence d’architecture avant d'exercer comme modèle et comédienne.
Suite à ses études de photographie à New-York, elle revient à Paris en 2014 pour organiser sa première exposition, New York la ville raide, puis continue son parcours au Mexique qu’elle découvre alors. D'où l'exposition Voyageur qu'elle propose à Paris en 2016 pour retracer ce croisement. En 2019, Kelly Dassault revient sur ses rencontres à Tijuana dans son livre Zona Norte.
Beau livre
Le propos de Kelly Dassault n’est ni journalistique ni politique. Son intention, purement artistique, n’est autre que celle, humble, d’orienter la lumière sur Tijuana et sa beauté en dépit d’une réalité contre laquelle ces migrantes et migrants luttent au quotidien dans une dignité exceptionnelle. Et si cette attention, ce temps médiatique que Kelly offre à ces destins, peut à terme leur être utile voire les aider à tendre un peu plus vers l’avenir radieux auquel ils aspirent comme tout être humain, ce serait la plus belle de ses récompenses. D'où le livre Zona Norte. Quoi de mieux donc, à l’ère de l’image, que de solliciter la force d’un tel medium pour porter le destin des magnifiques Tijuanais au centre de notre attention ? Au nombre des engagements de Kelly Dassault, il y a aussi un combat, une cause : celle des femmes. Si elle dépasse les frontières, il convient d’alerter sur l’importance de l’enjeu local. Kelly Dassault s’attache aussi à révéler la remarquable contribution des ONG présentes, notamment en vue de développer l’accès aux soins des migrantes et leurs enfants. Ce malgré quoi, portées par un héroïsme hors normes, ces femmes tiennent tête aux hommes qui, dans la jungle tijuanaise, font hélas trop peu figure de réel soutien.